Je prends un anticoagulant oral, quels sont les risques ?

Les anticoagulants oraux sont utilisés dans le traitement et la prévention des thromboses  (caillots de sang dans les veines ou les artères). Les principales maladies traitées ou prévenues par les anticoagulants sont les phlébites, les embolies pulmonaires ainsi que les accidents vasculaires cérébraux chez les patients avec un cœur irrégulier (fibrillation auriculaire).

En France, les anticoagulants sont prescrits, chaque année, à un peu plus de 3 millions de patients et plus particulièrement dans la tranche d’âge des plus de 65 ans.

Parmi les anticoagulants oraux on distingue :

  • Les médicaments anti-vitamine K appelés AVK, utilisés depuis plus de 50 ans. Il s’agit de : Coumadine® (warfarine), Préviscan® (fluindione), Sintrom® et MiniSintrom® (acénocoumarol).
  • Les anticoagulants oraux directs (AOD), parfois encore appelés nouveaux anticoagulants (NACO) car ils sont plus récents. Il s’agit de Pradaxa® (dabigatran), Xarelto® (rivaroxaban) et Eliquis® (apixaban).

Le principal risque associé à la prise d’un médicament anticoagulant est le risque hémorragique. Un accident hémorragique peut survenir avec tous les anticoagulants et à tout moment, mais il est plus fréquent et plus grave en cas de surdosage médicamenteux.

Lorsque vous êtes traité par un anticoagulant, vous devez être suivi de près par votre médecin référent.

  • Si vous prenez un anti-vitamine K (AVK), la surveillance repose sur la mesure de l’INR (International Normalized Ratio) par une prise de sang. Votre médecin connait votre cible d’INR et ajuste le traitement selon le résultat. En cas de surdosage, l’INR augmente.
  • Pour les nouveaux anticoagulants, la surveillance de la fonction rénale (par dosage de la créatininémie et calcul de la clairance de la créatinine) est essentielle pour prévenir le risque de surdosage, car il n’y a pas d’examen sentinelle pour le dépister.

En cas de surdosage, il existe une prise en charge spécifique en fonction des différents anticoagulants.

Si vous prenez un anticoagulant, quel qu’il soit, vous devez prévenir tous les soignants qui s’occupent de vous (médecins spécialistes, chirurgien, anesthésiste, dentiste, kinésithérapeute, infirmière …) afin qu’ils prennent les précautions nécessaires pour minimiser le risque hémorragique (par exemple, éviter une injection intra-musculaire).

Si on vous prescrit un anticoagulant, vous devez être informé des spécificités de votre traitement médicamenteux.

Par exemple :

  • L’alimentation est un facteur d’interférence avec les anticoagulants de type anti-vitamine K (AVK).
  • Une bonne observance, c’est-à-dire le respect de la prescription du médecin, est nécessaire à une bonne efficacité du traitement anticoagulant.
  • Un traitement anticoagulant ne doit pas être arrêté brutalement sans un avis médical.
  • Il y a des risques d’interférence entre les médicaments anticoagulants oraux et de nombreux autres médicaments. Il faut informer votre médecin de l’ensemble de vos médicaments prescrits (parfois par un autre médecin) ou pris en automédication (attention aux anti-inflammatoires, au paracétamol…). Votre pharmacien saura également vous informer sur ces risques.
  • Si vous envisagez une grossesse, l’exposition aux anticoagulants d’un embryon et d’un fœtus peut être dangereuse. Il est impératif de prévenir votre médecin pour qu’il adapte votre traitement.

Lire aussi: 

Quoi de neuf sur les antivitamine K? Point d’information ANSM du 5/12/2018

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